dimanche 3 novembre 2013

39 "Croisière de luxe sur un yacht"

C'est par cette annonce que j'ai recruté Samy comme équipier pour une virée sur la Maine, ce n'est pas un débutant, ayant pratiqué le dériveur, le cata, et même le 60' open lors du dernier Vendée Gloups virtuel, il faut dire que Samy est aussi mon frangin.

Etant fort occupé, la croisière est repoussée pour le 1er novembre, pas vraiment la saison, en attendant une belle journée d'octobre sera l’occasion d'essayer le bateau avec toute la famille, les gars étant prêts à aller jusqu'aux Galapagos ( comme dans les Cités d'Or ). Les dépressions s’enchaînent sur l'Atlantique, alors que la première étape de la Mini Transat est annulée et la Jacques Vabre repoussée, mais pas question de se débiner !

Départ du port d'Ecouflant en fin de journée, il fait déjà bien sombre, sous une pluie battante je mets à l'eau le navire prépare la voilure, Samy arrive un peu en retard et sans plus attendre on embouque plein ouest la Vieille Maine, au près sous foc et artimon. La nuit nous surprend et on mouille en catastrophe sur un îlot désert en s'aidant des pagaies.

Après un bon repas, nuit très agitée, vent de force 7, gros clapot, le bateau se remet tout seul à l'eau au milieu de la nuit, l'eau est montée de 30cm avec le déluge et le mouillage dérape... je dors que d'un œil, ambiance très humide, les cirés sont détrempés.

Le matin voit le retour du soleil, on ouvre l'écoutille et enfin tout sèche, le vent reste fort et évidemment dans l'axe du chenal, nous remontons péniblement à la force des bras, un peu aidé par l'artimon au gré des risées.

Ouf on atteint la confluence de la Mayenne, belle rivière bordée d'arbres, on descend tranquille abrité du vent au largue ou au près suivant les méandres, Samy sert de propulseur d'étrave pour éviter les branches. On croise des sportifs en 8 barrés et on évite les lignes des nombreux pêcheurs.

Vers midi on rejoint la Maine au portes d'Angers, gros stress pour remonter au vent en zigzaguant entre les piles des ponts par force 6 ! Escale sympathique, bon déjeuner de foie gras et autres douceurs, sieste, et test exclusif du fameux wc-sec à sciure,  très pratique et bien utile en zone urbaine, sans discret coin tranquille.

On repart plein nord face au courant, en surfant les vagues par un bon force 5, la grand' voile s'avère indispensable pour remonter, dans les molles et le dévent des haies on fait même du sur place ! On se rapproche de la rive opposée pour retrouver de l'air ( les branches s'agitent ), et un courant moins fort, ça repart et en fin d'après-midi on aperçoit le port d'arrivée.

Reste à hisser la bête sur la remorque, à ranger le fourbi de la cabine et à se rentrer. Bilan : le Norwegian Wood s'en tire avec 2/3 rayures, la voiture un gros gnion sur la porte du coffre ( on voit rien en marche arrière...).

Cette sortie clôt la saison de navigation, on reprendra au printemps avec une voile centrale axiale pour le près, la voile carrée restante indispensable pour remonter le courant, mais sa plage d'utilisation correspond plus à un spi asymétrique. Il apparaît qu'en rivière, le vent suit inexorablement le lit ou la vallée, on est donc majoritairement au près ou au vent arrière, rarement au largue. Aussi ajout d'une quille longue V2 plus longue de 20% et 5 cm plus profonde pour améliorer la stabilité de route.

Autour de l'île Saint Aubin

Samy travaille sa partition, inspiré par Eole ?

Prise de possession de l’îlot par l'empereur Samy 1er

Sur la Vieille Maine au matin

Tranquille sur la Mayenne

Aux portes d'Angers

Samy le pirate

Toutes voiles dehors, on fonce !

Sur la Maine


"La voile de viking", dixit le gars de la cale





dimanche 15 septembre 2013

38 Envol

Bon la première sortie avait été un peu catastrophique, peinture rayée, échouage, virements ratés... après une semaine de modification intense, l'ajout d'une petite quille longue ( en me tortillant sous la remorque ) et une refonte de l'accastillage, et bien ça change tout.

Premier défi, gérer seul la mise à l'eau et surtout le hissage sur la remorque, c'est mieux, mais encore à améliorer, mais cette fois pas de rayure. Le bateau ne dérive plus en sortant de la cale, on peut abaisser et remonter plus facilement la dérive, lâcher la barre :  le batia va tout droit.

Un bon vent très instable entre force 2 et 4, avec des rafales à 5, m'incite à faire un premier tour sous foc et artimon, impeccable, on remonte au vent, on vire vent debout, on avance avec seulement 4m² de chiffons.

Retour sur la cale pour gréer la voile carrée et on repart, cette fois avec 10m² on est limite, ça tire dur sur les haubans, mais comme un cata le batia reste à plat. Et c’est possible de virer vent debout ! pour cela il faut gagner en vitesse, puis virer en gardant le foc à contre, brasser la grand'voile juste quand on est sur le nouveau cap.

Au vent arrière ça va assez vite, mais la forme du lac ne permet pas vraiment de rester sur cette allure, ou alors on se plante sur la plage.

4h sur l'eau les pieds et le fondement mouillé, il faisait froid, c'est appréciable d'être abrité du vent en étant semi-assis dans la descente, j'ai même pu piloter l'engin de l'intérieur, c'est le rêve.










dimanche 8 septembre 2013

37 Ulysse

"La déesse plaça sur le radeau une outre de vin noir, et une autre, plus grande, remplie d'eau, et dans un sac de cuir, des vivres, des douceurs de toute sorte ; puis elle fit souffler un vent tiède et propice au voyage. Plein de joie, l'illustre Ulysse déploya ses voiles au vent favorable."

Merci à Luc et Anne de m'avoir accompagné avec le White Shore pour la mise à l'eau du Norwegian Wood.


Merci aussi aux pêcheurs compréhensifs qui ont du déplacer leur lignes pour nous laisser passer...et au loueur de pédalo qui nous a finalement indiqué une meilleure cale de mise à l'eau ( pour info la mise à l'eau sur le lac de Sillé est en théorie payante, sans le moindre affichage ou arrêté cependant, au tarif journalier de 20 € !, ou 5 €... et finalement gratuite pour nous avec nos pov' rafiots ).

Le vent s'est un peu levé en fin de matinée, nous permettant de tirer quelques bords entre les rives ( trop ) boisées, le lac n'est pas profond, je me suis bêtement échoué et ma dérive s'est coincée, tout cela manque de mise au point.

Oui on peut remonter à 50° du vent avec la voile carrée, équilibrée par le petit artimon, à la même vitesse et au même cap que le White Shore sous voile aurique avec sa quille longue. J'ai pas eu le temps de tester le foc.

Par contre virer vent debout est assez difficile, à un moment le bateau cule, et il faut inverser la barre pour changer d'amure, sinon on recule indéfiniment. La dérive n'est pas assez avancée, les écoutes et drisse se prennent trop facilement dans la barre inox du hale-bas qui est trop long, bref il reste encore à peaufiner le batia.

Bilan : un belle rayure due à cette *@$# de remorque sur le tableau avant. Le gréement carré est plus adapté pour la rivière, du vent arrière au petit largue, que pour tirer des bords sur un petit lac étroit ( en s'en serait douté ), et nécessitera un petit moteur pour remonter face au vent dans l'axe du chenal.

Le bateau sans dérive est une vrai savonnette, il faudra ajouter une petite quille longue, également pour protéger le fond. Pour gagner la Bateau Bois Cup, il va falloir tailler une petite voile aurique cet hiver.

Par contre le plan de pont et nickel, déplacements faciles, poste de barre confortable, accastillage parfait et bien disposé, mais à compléter car pas assez de taquets pour toutes les manœuvres, "pilote automatique" en tendeur très pratique pour un navigateur solitaire.

Pieds nus l' antidérapant permet pour le même prix une séance de pédicure.



Stress énorme ce matin

Baptême au champ...au cidre !

Captain'Luc

Mon yacht

Hisse et ho

Au près mais oui mais oui !

Au grand largue

La fameuse cale

Le lest : des sacs de sables


On écope on dirait

La voilure de cet essai, les modifs à faire, avancer la dérive, ajouter une quille longue

La voilure pour la Bateau Bois Cup 2014









vendredi 30 août 2013

36 Autoroutes

Ce matin livraison de la rutilante remorque à 8h...on l'a déchargée du gros camion à la main...j'étais en bas avec l'essieu, donc j'ai un peu mal au dos, enfin j'avais peur de terminer écrabouillé sous la ferraille.

Il m'a fallu la matinée pour finir de la monter et la régler aux dimensions de mon immense navire, cet après midi, halage du monstre sur son carrosse avec le treuil.

J'ai du ajouter une traverse en bois pour soutenir les patins à l'avant, un peu trop flexible, et petit bug, les protections ont glissées... faudra revoir tout ça.

Sinon mon ancien chantier est méconnaissable : une ville est en construction, avec autoroutes et mêmes appartements de standing dans des immeubles en forme de parpaings !

Il me reste à finir les réglages du gréement ( ô lé compliqué la voile carrée ), quelques bidouilles...mise à l'eau dans les prochains jours, pour tester la stabilité et tout le toutim, un matin après la rentrée ou y'aura plus personne à Sillé-Plage.

Une inauguration officielle avec discours et cotillons aura lieu plus tard lors de la prochaine régate internationale des membres de Bateaubois.com sur leurs diverses périssoires.

Le rôle d'équipage est ouvert !

350 kg de charge utile... mais c'est bien pour 250, ou alors faut être Musclor

traverse avant en bois

La ZAC, La ZUP, la ZEP, avec autoroutes et piscine !

mardi 20 août 2013

35 Hissez la gran' voile !

J'ai profité d'un petit passage à Nantes pour acheter de la drisse et le matériel de sécurité obligatoire pour aller à 2 milles d'un abri en mer et en fluvial.

Du coup essai de la voilure complète pour couper à la bonne longueur haubans, drisses, écoutes et diverses manœuvres ; tout revient sur les taquets des postes de barre, un vrai open 60'.

La vergue supérieur est finie, elle est courbe et réalisée en lattes collées, idéalement il faudrait aussi faire celle du bas pour maintenir le profil.

La voilure est un peu petite avec la rallonge du mât, bon cet hiver je vais faire un foc plus grand et une bonnette pour la gran' voile.

La remorque est commandée, on va pas être loin de la mise à l'eau.





samedi 3 août 2013

34 Coque en stock

Et bien cette fois la coque du bateau est officiellement achevée, j'ai eu juste assez de chutes de cp et de vis pour faire les 2 capots de descente. Le plus grand sera fixe en mer pour la sécurité. Le plus petit est suffisant pour passer dans la cabine, et un peu plus haut pour utiliser les wc.

A l'intérieur les fond sont peints en blanc, et j'ai continué de bourrer des plaques de polystyrène à l'avant.

Le compas est visible depuis le poste de barre ou dans la cabine, qui pourra faire office de timonerie, la barre étant prolongée par une sorte de raquette ergonomique.

Donc l'étape suivante c'est trouver une remorque adaptée ; et commander les cordages et le matos de sécurité. Mise à l'eau probable en septembre.







mardi 23 juillet 2013

33 En voir le bout

Donc de retour après de petites vacances. J'ai cassé et refait le pied de mât, du solide, si ça tient pas l'étape suivante c'est le poteau de béton armé ! Des cales-pieds et de l'antidérapant avec du sable tamisé sur de la peinture fraîche, encore de la peinture et voilà avec la fixation des hublots et des taquets c'est pas loin d'être fini.








mardi 2 juillet 2013

32 Dématage

Et bien je le sentais pas mon pied de mat en contreplaqué... trop flexible... et scroutch, l'essai de la voile carrée par un temps orageux c'est brutalement terminé par un démâtage, pas de casse, tout est intacte. Je vais le refaire avec de la vrai planche ! Aussi écarter un peu les cadènes pour ouvrir l'angle de tire des haubans, tant pis, un trou à reboucher.

Dérive avec son système de relevage, manque le palan

J'ai réussi à peindre le pont, ouf...

Essai de positionnement du hale-bas...avant le désastre

Week-end sur l'Aglode dans la Baie de Quiberon, merci "Pilotedebord"

dimanche 16 juin 2013

31 Grands Voiliers

Cette semaine entre deux averses, peinture, et réalisation des caissons de flottabilité, avec du reste du liège de la maison, et du polystyrène.

Vendredi vite fait après le boulot, ajustage et collage des parties du pont.

Hier grande virée à Rouen pour admirer les grands voiliers... une foule énorme sur des km de quais, on a visité le Mir, la Lada des mer, quel sacré navire ! Très impressionnant le nombre de manœuvres, drisses, bras, écoutes, cargues... des centaines de cordages.

Aujourd'hui grosse journée de boulot, et voilà le pont est fini, j'ai conçu sur place des postes de barre, pour être bien calé dans la grosse houle des mers du sud... premier essai du foc.







Hune du Götheborg

Le MIR